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KIRUNA

Quelle identité pour une ville

en mouvement ?
Précédents de déplacement

Le processus de relocalisation qui touche la ville de Kiruna n'est pas unique. En effet, les facteurs qui poussent une telle transformation urbaine sont réccurents au sein de notre société industrielle. Cette section présente trois cas de villes, Morococha au Pérou, Hubei en Chine et Malartic au Canada qui ont subit une relocalisation. Cette analyse nous permet d'avoir un regard plus éclairé sur la problématique traitée et de réaliser la diversité des attitudes manifestées par les acteurs impliqués dans de tels projets.

Yallourn

Morococha, Pérou

AVANT

oscarddurand.com

 

APRÈS

oscarddurand.com

 

2013

5000 habitants relocalisé

50 M$

 

Ville minière centenaire. La ville doit être déplacée de 8 km pour permettre un agrandissement de la mine et puisque le site actuel est gravement contaminé et dépourvu d’aqueduc. Contrairement aux autres compagnies minières présente au Pérou, Chinalco a entrepris une démarche consultative pour la relocalisation. Un consultant, Social Capital Group, a été engagé pour traiter l’aspect social et environnemental.

Par contre, un large groupe, comprenant le maire, refuse de quitter le site d’origine. Ils demandent, en plus de la nouvelle maison, une compensation monétaire et une garantie de travail pour compenser la perte de leurs racines. Ils dénoncent d’ailleurs que les intervenants de la table de consultation soient dans la poche de Chinalco.D’autres raisons poussent les locaux à ne pas vouloir s’établir dans la nouvelle ville. Entre autre, ils déplorent que les nouvelles maisons soient trop petites et que le marché ne puissent pas accueillir tous les entreprises locales.

Barrage des Trois-Gorges, Hubei

AVANT/APRÈS

eoimages.gsfc.nasa.gov

 

VUE AÉRIENNE DU RÉSERVOIR

scmp.com

 

1995-2012

1,3 millions d’habitants relocalisés

59 MD$

 

Afin de construire le plus gros barrage au monde, des centaines de villages ont été évacués puisqu’ils se trouvaient à l’emplacement du bassin. Aujourd’hui, des dangers de glissements de terrain menacent certaines portions (environ 120 000 habitants) de la ville qui devront être relocalisées à nouveau. Les habitants n’ont pas été consultés et n'ont eu d'autre choix que de quitter. Les gens refusant de partir ou réclamant une compensation reçurent un «avertissement» de la part du gouvernement chinois. La compagnie promis aux résidents de leur donner un faible dédommagement, qui, dans bien des cas, ne fut pas totalement payé. La relocalisation ne tenant pas compte des habitants, certains fermiers se sont retrouvés dans des édifices de 7 étages dépourvus de terrain. Aucun transport n’a été prévu pour relier les nouvelles et anciennes villes durant le déménagement. De plus, l’eau de la rivière est maintenant très pollué, entre autres à cause des mines, décharges, usines, etc qui ont été laissées en place avant leur innondation.

Malartic, Canada

AVANT

Par les auteurs (2015)

2008 

205 habitations relocalisées

87M$

 

Un quartier entier de Malartic doit être relocalisé puisqu’une nouvelle portion de mine à ciel ouvert devait empier sur celui-ci. Au cours du processus de relocalisation, la population a été informée mais n'a pas de rôle dans la planification. La compagnie offrait aux habitants deux possibilités : le rachat de leur propriété majoré de 20% ou la relocalisation de leur maison avec un dédommagement de 5000$. En plus des habitations, la minière s’engageait à construire une garderie, une école primaire, un centre d’éducation aux adultes, un centre de soins pour personnes âgées et des logements sociaux. Une bande de maisons non relocalisées adjacentes à la mine subissent actuellement plusieurs dommages et problèmes causé par les vibrations et la poussière provenant de la mine.

AVANT

BAPE, 2009

 

APRÈS

google.ca/maps, 2014

 

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