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KIRUNA

Quelle identité pour une ville

en mouvement ?
Conclusion
KIRUNA 4-EVER?

À la lumière de toutes ces analyses, il est difficile d’affirmer avec certitude que l’identité de Kiruna sera bien respectée mais les considérations des concepteurs laisse croire que oui. Le processus participatif semble d’ailleurs avoir été un facilitant tout au long du projet. Le mode de vie, les habitus et les traditions des habitants ont été considérés dans la planification des nouveaux milieux de vie.

 

En ce qui concerne les réseaux, la réutilisation des tracés existants permet d’avoir une bonne lisibilité de la ville mais crée en même temps des ruptures de perméabilité. L’efficacité des réseaux de transports alternatifs  et la centralité des réseaux de transport en communs aident à la diminution de la place de la voiture dans la ville.

 

La variété d’espaces publics flexibles et accessibles permet de rendre la ville plus agréable tout en étant conséquent avec les habitus des gens de Kiruna. Leur relation avec la nature est mise en valeur avec les multiples vues et accès proposés. Le nouveau plan est une version cohérente et modernisée de leur mode d’implantation traditionnel. Par contre, la complexité inhérente à la relocalisation de l’ensemble du patrimoine bâti nuit à la conservation de leur identité matérielle. Certains bâtiments importants sont tout de même conservés en totalité ou en partie. Ceux-ci sont d’ailleurs bien répartis dans la ville. Les bâtiments et les formes urbaines proposés ont été pensés en fonction du climat. Les couleurs traditionnelles que l’on retrouvait dans l’ancienne ville semblent avoir été délaissées. 

 

« Dans plusieurs années, le nouveau centre-ville pourrait un jour être menacé par l’exploitation minière », reconnaît Anders Lundgren, directeur du développement de LKAB. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas avoir implanté le futur site hors d’atteinte?

 

La réponse de la ville, de la société minière et des intervenants se résume comme suit : le futur centre de la ville doit être à proximité du centre actuel afin de favoriser l’usage des mêmes services, telles que le ramassage des matières résiduelles, les pompiers, etc. Pendant la relocalisation de Kiruna, qui s’étalera sur plusieurs années, la ville actuelle et la nouvelle devront coexister. La relocalisation de la ville à 3 km permettra d’éviter la reconstruction de certaines infrastructures, comme les routes, le réseau d’électricité et de canalisation.  Anders Lundgren, directeur du développement de la société minière  mentionne « L’argent est notre limite. » Jusqu’à maintenant, la bonne santé de l'industrie du fer a souvent permis de la repousser.

 

Alors, serait-il envisageable dans ce contexte nordique de diversifier les activités économiques et réduire la dépendance à la mine ?

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