Au cours du XXe siècle, la mine se développe grâce au chemin de fer qui permet d’exporter la matière première jusqu’à Luleå à l'est et Narvik à l'ouest. Les premiers bâtiments s’implantent le long de la voie ferrée, près du lac et de la mine. En 1898, la société minière LKAB mandate l’architecte Per-Olof Hallman pour développer un plan urbain. Les travaux sont lancés pour la construction d’une ville adaptée aux rude climat du nord de la Suède. Kiruna s’établit sur une colline, à l’est de la mine, afin de bénéficier de la protection de la montagne. Le nouveau plan de la ville introduit un nouvel idéal de planification en Suède inspiré par les jardins anglais. Au lieu d'une trame orthogonale, l’architecte porpose un plan de la ville adapté à la topographie, présentant une configuration de rues réduisant les effets des vents froids tout en offrant des vues sur le paysage environnant.

En 1912, LKAB finance la construction d’un hôpital, d’une caserne de pompiers, d’un système d’eaux usées et de routes en plus d’offrir l’église et le presbytère. Durant les premières décennies de la ville, il n’existe que le chemin de fer et la rivière Törne pour se sortir de la ville et se rendre dans les villages avoisinants. Les routes, elles, ne seront construites que plus tard. Avec l’arrivée du chemine de fer, le tourisme était déjà en essor au 20e siècle. Jusqu’en 1965, LKAB exploite la mine à ciel ouvert et est l’employeur majeur de la région. Durant la Deuxième Guerre, Kiruna alimente l’Allemagne nazie en fer, le pays étant resté neutre. La ville connait une croisssance importante durant le milieu du siècle qui voit la ville s’étendre au-delà des limites du plan directeur original. 

À partir des années 1960, l’exploitation minière se poursuit en sous-sol du côté ouest de la ville. La technique utilisée à Kiruna entraîne progressivement la déstabilisation du sol en surface. À partir de ce moment, les parties de la ville près de la montagne sont affectés et les quartiers adjacents à la mine sont démantelés petit à petit et doivent être relocalisés plus loin. La ville connait un renouveau urbain durant les années 70, qui verra la destruction de nombreux édifices anciens du centre-ville, remplacés par des constructions modernes de grande hauteur. 

Avec la mécanisation de la mine et la variation de la demande mondiale en fer, la population de la ville a décru de 28 000 à environ 19 000 aujourd’hui.Toutefois, le début du 21e siècle, avec la forte croissance urbaine de la Chine a vu remonter la demande en fer.